Urgence
Association Maman Blues
Site non médical de soutien, d'écoute et de conseils dans le cadre de la difficulté maternelle
Adhérer
asso interet general

Nos valeurs

La maternité humaine est un temps de remaniements psychiques majeurs, nécessaires et incontournables, pour pouvoir accueillir et donner naissance à son enfant. Devenir mère s’apparente alors à un voyage intérieur, véritable retour sur soi et en soi, où, comme pour toute aventure humaine, peuvent surgir des moments inattendus, déstabilisants, incompréhensibles à soi et à autrui et extrêmement douloureux. Ces états de la maternité sont encore aujourd’hui largement sous-estimés et relégués au second plan dans la surveillance médicale de la naissance.
De surcroît, parents ou futurs parents n’en sont pas suffisamment prévenus et informés.
Pourtant, de 10 à 15% des femmes, soit entre 74 000 et 110 000 personnes chaque année, se retrouvent en souffrance psychique pendant leur grossesse, après la naissance ou bien encore après l’accueil de leur enfant dans le cadre d’une maternité adoptive.
En créant le site et l’association Maman Blues©, nous avons souhaité que ces moments de maternité aient un lieu de témoignages et de partage entre parents et futurs parents, en complément de leur nécessaire accompagnement par les services de santé.
Il nous a semblé en effet important de rappeler que le sentiment maternel, ce que nous nommons le « devenir mère » peut prendre du temps et nécessiter un accompagnement thérapeutique spécifique.

Pourquoi un tel site

Afin de pallier le manque - si ce n'est la quasi absence - d'informations

Données aux parents et futurs parents : pas de plaquettes d'informations remises au début de grossesse, aucune mention dans le carnet de santé, aucune campagne d'information ou de sensibilisation publique sur ce sujet… Même si ces dernières années on a pu constater que la difficulté maternelle était plus souvent évoquée, cette médiatisation a toujours été le fait d'initiatives individuelles et ponctuelles : associations parentales, professionnels de santé ou parents, journalistes.

Afin de témoigner librement de ces vécus de maternités

Sans être jugées, suspectées de maltraitance, "psychiatrisées" par les diagnostics médicaux ou sans être interrompues par des propos rassurants et consolateurs qui minimiseront notre souffrance à toutes. Témoigner donne du sens à cet impensable de maternité : ce qui semblait jusqu'ici n'être issu que de son imagination ou de sa folie devient une réalité à partir de laquelle on peut agir, élaborer un début de réflexion ou une prise en charge. Mais témoigner ne devient possible que si l'on dispose de mots adéquats. Or la difficulté maternelle sidère la pensée au point de bloquer - du moins au début - la parole. Il y a comme un abîme infranchissable entre ce qui est éprouvé et ce qui peut en être dit. En partageant sur un site Internet ces histoires de maternité, au minimum en mentionnant leur existence, il devient plus aisé de s'en ouvrir, la prise de paroles semblant être contagieuse. Témoigner permet de se relier aux autres et de retrouver petit à petit une unité, une cohésion et cohérence, là où la difficulté maternelle n'avait laissé que morcellement, confusion, et désespoir. S'exprimer publiquement sur ce sujet, c'est aussi faire exister cet autre visage de la maternité dans l'esprit de tous.
En parler publiquement, c'est aussi faire le pari de faire exister cet autre visage de la maternité dans l'esprit de tous.

Pour inviter les femmes à prendre la parole

Avec d'autres mots que ceux du registre psychiatrique, en dehors du cadre thérapeutique, qui peut involontairement les maintenir dans un climat de maladie voire de « fragilité ontologique». Ces mots inscriront ces moments douloureux dans leur trajectoire de vie et leur permettront, nous l'espérons, de se réconcilier avec leur souvenir. Au-delà de la souffrance et du sentiment d'effraction et d'injustice peut se vivre aussi une expérience humaine fondatrice. La maternité même quand elle semble en échec, peut mettre à jour des ressources personnelles extraordinaires et jusqu'à présent insoupçonnées.

Afin d'alerter les pouvoirs publics sur ce problème majeur de santé psychique.

On ne peut plus se satisfaire de ce que "la mère et l'enfant aillent bien" physiquement après un accouchement et parler de prévention et de sécurité en se limitant à la physiologie - les conditions d'accouchement elles-mêmes, sont à revoir dans une optique de respect de la physiologie du corps de la femme et de son choix en matière de suivi…
Le bien-aller psychologique des femmes devenant mères doit être désormais pris en compte, ne serait-ce que pour répondre aux impératifs de prévention de la maltraitance infantile. La sécurité - physique et psychique - du bébé passe obligatoirement par celle de sa mère. Il convient donc de réclamer plus de lieux de soins spécifiques, c'est-à-dire dédiés à la prise en charge des souffrances et dysfonctionnement de la maternité psychique. De même qu'il n'est plus acceptable que ces épisodes soient systématiquement réduits aux seules expressions de baby-blues et dépression. Ces termes généralistes, souvent galvaudés, banalisent cette difficulté existentielle. Ils ne reflètent en rien l'éprouvé des mères et conduisent la plupart du temps à une seule mesure thérapeutique : prescription d'antidépresseurs et/ou d'anxiolytiques.

Pour demander des moyens humains et hospitaliers plus nombreux et mieux qualifiés

Les lieux de soins propres à la difficulté maternelle sont rares, en France : il existe par exemple moins de 100 lits d'hospitalisations en unité mère-bébé. La formation des professionnels en périnatalité reste encore essentiellement axée sur la maternité obstétricale et ne leur permet pas de contenir les souffrances maternelles sortant du cadre habituel de leur pratique. Ces mêmes professionnels doivent également travailler à se libérer de la peur omniprésente de la maltraitance et de l'infanticide qui peut les amener à des conduites inadaptées et intrusives et à pratiquer une asepsie des mots les moins blessants lors des consultations. De surcroît, les diagnostics et prises en charge proposées ne devraient jamais porter atteinte à l'intégrité et l'identité maternelle. Comme le souligne la maternologue Véronique Boureau Louvet, “une maternité c'est comme un rendez-vous d'amour. Comment une femme peut-elle s'y rendre si elle sent que son identité maternelle est disqualifiée, non seulement par elle-même mais aussi par le jugement des autres ?” Notre médecine si compétente et mobilisée pour aider les femmes à mettre leur enfant au monde saura-t-elle aussi les accompagner dans leur "devenir mère" ? Nous formulons le souhait que l'obstétrique mentale soit un jour réellement à la hauteur des enjeux de la naissance d'un enfant.

Pour rappeler qu'être mère va bien au-delà des soins de maternage et de l'amour à prodiguer à un bébé.

Devenir mère relève essentiellement d'un acte psychique, « qui » selon Jacques Dayan « prend appui et transforme le sentiment qu'éprouve la femme de sa propre identité » (Maman, pourquoi tu pleures ?). Cet état renoue – la plupart du temps de manière inconsciente - avec son propre vécu de nouveau-né, avec le fond de soi, ce que l'on nomme l'origine. Mais parfois ces retrouvailles peuvent avoir la force et la violence des confrontations, jusqu'à nous faire redouter un effondrement total. Devenir mère peut nous projeter comme le souligne Jean Marie Delassus « dans une rupture de soi, dans une crise interne de soi et de tous ses rapports au monde...». Mais être mère participe également à « l'autre naissance » de son enfant, à sa naissance psychique. La mère est selon l'expression maternologique – et en fonction bien sûr des circonstances - son premier "correspondant natal". C'est elle qui, de par sa présence suffisamment constante et sereine, pourra accueillir dans toute sa complexité et formidable demande, le nouveau-né. Cet appel pourra parfois lui paraître démesuré et effrayant. De quelle nature sera alors cet accueil en cas de difficulté maternelle ? Comment donner à son enfant toute sa dimension humaine s'il y a une souffrance maternelle ?

Afin de ne pas être écartées "intellectuellement" par le monde médical

De ce que nous pourrions vivre de notre maternité dans ces moments dominés par la pathologie. Il est essentiel de pouvoir grâce à un travail sur soi, mais aussi grâce aux informations et échanges que nous pourrions obtenir, nous réapproprier dans cette maternité ce qui un jour nous a échappé !
Pour toutes ces raisons www.maman-blues.fr existe

A qui ce site s'adresse-t-il ?

La maternité n'est pas de l'ordre de la responsabilité ou préoccupation individuelle mais collective. Quand une mère souffre et s'épuise à créer un lien avec son enfant et se retrouve débordée par ses émotions, cela n'est pas sans conséquence pour ceux qui vivent à ses côtés : pour le bébé tout d'abord qui pourra être pénalisé dans son développement psychoaffectif, mais aussi pour son/sa partenaire, ses autres enfants, sa famille, ses proches… Jusqu'au corps médical qui pourra sous différents prétextes être fréquemment consulté (dérangé ?)
Tous vivent ce tremblement de mère !
Aussi êtes-vous invité à parcourir cet espace dédié à ce visage méconnu de la maternité, avec la plus grande attention et précaution. Car le monde de la maternité est un monde d'ombres et de lumières à la fois fragiles et frissonnantes qu'il ne faut toucher que du bout des doigts.

Où trouver du soutien ?

Vers qui se tourner

Pourquoi Maman Blues et pas Parent Blues ?

Le père et sa paternité – la parentalité

Pourquoi avoir choisi le nom de Maman Blues et le parti pris d'évoquer essentiellement des souffrances maternelles ?

Il nous a été parfois reproché de ne pas avoir choisi un autre nom tel que Parents Blues et de pas mentionner également/égalitairement les souffrances psychiques des hommes devenant pères. Il est curieux de constater qu'on ne puisse pas évoquer la maternité, les mères, la naissance de leur bébé sans être quasi systématiquement ramenée (rappelée à l'ordre ?) à l'obligation d'évoquer en parallèle les pères, leur paternité, leur rôle, leur présence et leur importance « aussi ».

Certes, la maternité a longtemps été considérée et évoquée comme étant le fait exclusif des mères. Plus exactement, on a laissé longtemps, les femmes se débrouiller seules avec leur maternité, quitte à les mettre au ban de la société si les évènements devenaient inquiétants et à leur « confisquer » leur bébé.

Petit à petit, la médecine et la psychiatrie naissante, en s'intéressant aussi bien à l'aspect obstétrical que psychologique de la maternité, ont ouvert, il était temps, la porte aux pères, en leur donnant une place dès la conception de leur enfant : une place entre le géniteur « parfois de passage » et le patriarche tout puissant et rarement bienveillant d'autrefois.

Leurs fonctions - symbolique, pratique, affective - et surtout leur nécessité auprès de l'enfant n'ont cessé depuis lors d'être légitimées et précisées. Plus récemment encore, on a commencé à se préoccuper de leurs sentiments en cas de difficulté maternelle de leur compagne, mais aussi de leurs éventuelles difficultés dans leur devenir père...

Pourtant, l'homme qui devient père se retrouve lui aussi pris au piège de ce que la société a décidé pour lui : le père ne peut être que fort, infaillible, protecteur, naturellement bienveillant à l'égard de son enfant et dans une certaine mesure reconnaissant vis-à-vis de celle qui va le mettre au monde. Dans un premier temps, la psychanalyse l'a posé comme « l'autre » dans la maternité, celui qui se doit d'intervenir pour protéger l'enfant des effets toxiques d'une mère trop fusionnelle : le tiers séparateur. Rôle plutôt ingrat que la psychanalyse a ensuite nuancé/adouci pour faire du père - qu'il soit présent ou symbolique - une réelle nécessité pour l'enfant.

Les médias ont également brouillé la paternité en imposant le concept de nouveau père, version idéale d'un père naturellement proche de son nouveau-né, naturellement paternant et surprotecteur : le papa poule. Un père plus dans la proximité avec son bébé, tout en ne tombant pas dans le piège de la fusion (pas comme ces pauvres mères), un père ayant renoncé aux pleins pouvoirs, pour une juste autorité. Le père devient « le géomètre familial », celui qui pose les limites à l'enfant, mais aussi à sa mère : ni trop près, ni trop loin de lui.

Ce père est également le compagnon de la mère : conscient qu'il ne sera jamais du sexe qui porte les bébés, il participera néanmoins à la grossesse et la naissance de son enfant. Une image d'Épinal du père se dessine petit à petit : présent, si ce n'est omniprésent de la conception à l'accouchement, sans faillir. A lui de s'adapter si les salles d'accouchement ne sont pas plus confortables que les couloirs d'antan qu'il arpentait. Il devra survivre caméscope au poing, à coups de brumisateur, sans parfois obtenir de tabouret pour s'asseoir. Et si certains effets d'annonces ou de mode s'essoufflent, une chose a été décrétée : l'homme devient lui aussi naturellement père dès la première échographie, ou au plus tard dès la salle de naissance, et silence radio sur ses blues éventuels.

La notion de parentalité, incontournable aujourd'hui, vient nous signifier, à juste titre, que la maternité n'est pas seulement l'histoire d'une femme qui devient avec plus ou moins de difficultés mère, mais qu'elle nécessite aussi pour pouvoir « fonctionner » de disposer de tout un entourage contenant, au minimum d'un autre, le père (ce fameux tiers en psychanalyse, que l'on voudrait chez Maman Blues plus médiateur et facilitateur que séparateur).

La maternité est de ce fait aussi l'histoire d'un homme et d'un père.

Mais le terme de parentalité, qui évoque indistinctement le père et la mère, est utilisé aussi bien pour évoquer ce couple sur le plan social, culturel que psychologique. Dans ce dernier cas, le terme de parentalité est alors censé traduire les différents processus psychiques du père, comme de la mère, lors de la naissance d'un enfant.

Est-ce à dire que l'on devient mère comme l'on devient père, que les réajustements psychiques sont plus ou moins les mêmes, qu'ils empruntent les mêmes chemins ? Et qu'en conséquence la difficulté maternelle et la difficulté paternelle seraient de même nature ? Cela mérite de s'y arrêter et surtout que l'on approfondisse réellement les recherches sur la paternité, avant de conclure à une parentalité psychique commune et de théoriser en ce sens.
Si le terme parentalité est évocateur cliniquement, il faut en souligner aussi l'évidente faiblesse : terme « unisexe », il tente de faire la synthèse entre des éléments psychiques critiques soulevés par la parenté nouvelle tant chez le père que chez la mère, en ne tenant aucun compte des spécificités introduites par la différence entre les sexes. L'accès à la parenté est responsable d'une situation de crise intérieure, le plus souvent silencieuse cliniquement et qui se décline différemment selon le sexe du parent. Coexistent ainsi la crise parentale féminine maternelle et la crise parentale masculine paternelle.
Bydlowski Monique,
« Parenté maternelle et parenté paternelle », Adolescence 1/ 2006 (no 55), p. 33-42 URL : www.cairn.info/revue-adolescence-2006-1-page-33.htm.DOI : 10.3917/ado.055.0033 :
Même si les symptômes ou troubles peuvent être semblables, et qu'il convient d'écarter la tentation stérile de vouloir comparer les souffrances des mères et des pères, nous pensons au sein de Maman Blues que les modalités psychiques qui mènent ou pas à la paternité ou la maternité sont différentes et que cette différence jusque dans les dysfonctionnements éventuels reste encore à préciser. Comme le formule encore Monique Bydlowski : « La naissance est une épreuve pour chacun du couple, mais là encore, à la mesure de ce que la différence des sexes impose. »

Nous sommes bien conscientes que l'accès à la paternité pour un homme peut se révéler problématique voire dramatique. Nous le savons d'autant mieux que cette difficulté peut venir creuser celle de sa compagne et même – ce que l'on sait un peu moins - venir concurrencer la maternité fragile d'une mère quand le père dénie sa propre souffrance en se « posant » comme étant la seule bonne mère possible pour l'enfant.

Maman Blues est donc dédiée à la part de maternité qui n'appartient qu'aux femmes : cette part qui peut les déstabiliser, faire qu'elles doutent au point de s'effondrer, qui peut les amener à faire mal comme à se faire du mal.

Voilà pourquoi le nom de Maman Blues demeure tel que depuis près de 20 ans et persiste à ne pas se parentaliser.

Ce qui n'empêche pas notre association de rappeler, à chaque occasion donnée, qu'il existe aussi une difficulté paternelle, peut-être même encore plus tabou et interdite d'expression pour le moment. Elle ne peut qu'inviter les hommes et les pères à s'en ouvrir eux-mêmes.

Notre positionnement

L’association exprime clairement sa totale indépendance morale et financière.

Elle n’appartient à aucun courant médical, philosophique, politique ou religieux. Elle se veut néanmoins respectueuse des opinions ou croyances de chacun de ses membres mais interdit tout prosélytisme religieux ou politique en son sein.

Ce que nous appelons « la difficulté maternelle », est un état existentiel, un état de maternité psychique, à la fois universel et singulier pouvant générer certains problèmes de santé tant pour la mère que pour son enfant. Notre association reconnaît donc qu’il puisse exister différentes façons d’appréhender ce sujet, de lui donner un sens ou de l’expliciter, mais aussi de prendre en charge les pathologies résultantes.

A ce titre, l’association permet que chacun de ses membres puisse dans le cadre de son activité au sein de celle-ci :

1.Témoigner de son vécu de la difficulté maternelle, de sa prise en charge et de l’expérience éventuelle qu’il en a retirée.
2.Exprimer et soutenir dans le cadre de la difficulté maternelle, toutes réflexions personnelles et/ou toutes préférences médicales, cliniques, philosophiques à condition qu’elles ne soient ni incompatibles, ni contradictoires avec les objectifs et la conception de la difficulté maternelle de l’association.


Ceci dans les limites du respect et de la place dus aux convictions et avis des autres membres de l’association.

En conséquence

L’association admet, accueille, soutient et éventuellement promeut toute approche médicale, clinique, philosophique et citoyenne qui œuvre ou œuvrera dans le cadre de la difficulté maternelle.

Elle s’autorise toute prise de position, tout soutien et action dans ces différents domaines qu’elle estimera utile à la mise en œuvre de ses objectifs et à l’expression de ses revendications et doléances. Elle met à la disposition de ses membres toutes les informations qu’elle recueille régulièrement, à charge pour eux de réfléchir et de se faire une opinion personnelle sur ces données.

Notre action et démarche se veulent ouvertes, respectueuses de tous et ne se substituent en aucune façon aux professionnels de la santé en charge de la difficulté maternelle.

Soutenez Maman Blues

Maman Blues est une association qui vit grâce à vos dons et adhésions. Sans vous, pas d'affiches, de flyers, des déplacements pour témoigner, de projets soutenus !
Adhérer à Maman Blues, c'est aussi montrer aux pouvoir publics que vous comptez !
Adhérer à l'association
cross-circle
linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram